Avec la disparition de Jean-Paul Belmondo, c’est tout un pan du cinéma de la deuxième moitié de XXème siècle qui se rappelle à nous.

Si l’acteur était surtout connu du grand public pour ses films où il étalait avec délectation son goût pour les cascades, pour notre cinémathèque et les cinéphiles que nous sommes, c’est l’icône de la Nouvelle Vague que nous retiendrons en premier. Comment oublier le Michel Poiccard d’A bout de souffle ou le Ferdinand de Pierrot le fou, deux des chefs-d’œuvre qu’il tourne avec Jean-Luc Godard. Comment oublier la longue liste des grands cinéastes français qui ont fait appel à lui : Jean-Luc Godard bien sûr (4 films) mais aussi Claude Chabrol (2 films), Jean-Pierre Melville (4 films), Louis Malle, Peter Brook, Claude Sautet, Alain Resnais…

Jean-Paul Belmondo c’est aussi une très belle rencontre avec le cinéma italien. Comment oublier le jeune intellectuel communiste broyé par la guerre face à Sophia Loren dans La Sciociara de Vittorio De Sica ou l’amoureux fou de Claudia Cardinale dans La Viaccia de Mauro Bolognini, sans oublier La Novice d’Alberto Lattuada.

Mais Jean-Paul Belmondo c’est aussi l’acteur populaire des formidables comédies de Philippe de Broca (Cartouche, L’homme de Rio, Les tribulations d’un chinois en Chine et Le Magnifique) ou de Jean-Paul Rappeneau (Les mariés de l’An II) où son goût du burlesque et de la cascade peuvent tourner à plein régime.

Alors, en parodiant le Michel Poiccard d’A bout de souffle (« Si vous n’aimez pas la mer… ») nous pouvons claironner : « Si vous n’aimez pas Jean-Paul Belmondo…allez vous faire foutre ! »

Jacques Verdier, programmateur

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