Un nouveau dispositif national de sensibilisation au cinéma pour les élèves de cycle 1. Pour la ville de Perpignan et le Conflent, ce dispositif débutera une année expérimentale à la rentrée.
En ce qui concerne les petites sections, la séance de cinéma sera une des premières. C’est la découverte de l’expérience de la salle qui va prendre une place au moins égale à ce qui est vu. Il faut donc penser cette expérience tout autant que les programmes, penser à cette initiation de la rencontre avec la salle obscure. A cet âge là, il peut sembler complexe d’emmener les enfants trois fois au cinéma, et le dispositif peut permettre de moduler cette donnée. Deux séances de cinéma semblent un bon équilibre mais si un enseignant souhaite les y conduire trois fois, le dispositif le permet.
Les moyennes sections se rendront trois fois au cinéma, avec la possibilité, si l’enseignant en éprouve la nécessité ou en cas de double niveau par exemple, de réduire ce nombre à deux fois.
Les grandes sections se rendront au moins trois fois au cinéma avec la possibilité de se positionner sur un dispositif hybride, à cheval sur Maternelle et cinéma et École et cinéma. Ils pourront ainsi voir 2 films du catalogue Maternelle et un film École, ce qui permettra de créer une passerelle entre les deux dispositifs et de découvrir un long métrage en salle avant l’entrée au CP.
Plus d’informations : http://enfants-de-cinema.com/edc2016/wp-content/uploads/2017/12/Maternelles-et-cine%CC%81ma-dossier_1-2.pdf
Programmation 2020 – 2021
Novembre
Jeux d’images
Norman McLaren, (7 films), 1942/63, Canada, 47 mn
Prévisionnage le lundi 12 octobre à 18h au cinéma Le Castillet
Opening Speech
À l’occasion du Festival international du film de Montréal, le cinéaste Norman McLaren tente de prononcer un discours de bienvenue, mais un micro récalcitrant l’en empêche.
Hen Hop
Une poule danse et se transforme au rythme d’une musique folklorique canadienne.
Caprice en couleurs
Trois variations cinétiques abstraites associées à une construction musicale jazz en trois mouvements.
Canon
Trois illustrations des principes de la forme musicale du canon: la première réalisée en animant des blocs de bois sur un damier, la seconde en animant des éléments découpés et la troisième en filmant séparément des acteurs pour ensuite les placer dans une même image à l’aide d’une tireuse optique.
Le Merle
Fantaisie visuelle illustrant une chanson traditionnelle québécoise racontant l’histoire absurde d’un merle qui perd une à une les différentes parties de son corps.
Blinkity Blank
Provoquant un étrange feu d’artifice, des formes lumineuses se livrent un combat amical évocant à la fois le jeu et le rituel amoureux des oiseaux.
Il était une chaise
Un jeune homme, qui voudrait bien s’asseoir pour lire un peu, est confronté à une chaise rébarbative. Ce n’est qu’après avoir établi avec elle une relation égalitaire et respectueuse qu’il parvient à ses fins.
Plus d’informations : https://nanouk-ec.com/films/jeux-d-images http://cpd67.site.ac-strasbourg.fr/cinema/?page_id=500
Février
La Magie
Karel Zeman, 5 courts-métrages, Tchécoslovaquie, 1945/72, 45 mn
Karel Zeman (1910-1989), un des héritiers de Georges Méliès. On lui doit des chefs-d’œuvre comme Sindbad ou Voyage dans la Préhistoire. Il a son musée à Prague. Filmés entre 1945 et 1972, ces courts métrages permettent de mesurer l’étendue des talents du cinéaste qui bricolait des films d’animation avec des marionnettes et des bouts de ficelle.
Prévisionnage le jeudi 3 décembre à 18h au cinéma Le Castillet
Rêve de Noël (1945, 11’, NB)
mélange d’images réelles et animation d’un pantin de chiffon. Sous l’arbre de Noël, une petite fille découvre de nouveaux jouets et délaisse son pantin en tissu préféré. La nuit, le pantin lui apparaît en rêve et met en scène un véritable spectacle acrobatique pour regagner les faveurs de son amie.
Le Hamster (1946, 9’, NB)
L’entraide est nécessaire pour survivre en cas de coup dur.Tandis que tous les animaux s’apprêtent à faire face à une inondation, le hamster refuse d’aider les autres et de mettre en commun les biens qu’il a amassés.
Le Fer à cheval porte-bonheur (1946, 5’, NB)
Karel Zeman crée le personnage de Monsieur Prokouk, qui connaîtra un grand succès. Monsieur Prokouk trouve un fer à cheval. Tout content, il le rapporte chez lui pour l’accrocher sur son seuil. Mais le porte-bonheur ne fonctionne pas comme prévu.
M. Prokouk horloger (1972, 9’, couleur)
Mélange astucieux de décors fixes colorés et de personnages animés en noir et blanc. Plutôt que de réparer des réveils dans son atelier, Monsieur Prokouk rêve d’achever la construction de sa maison de campagne. Mais quand les animaux eux aussi se mettent à afficher « Je reviens tout de suite », il se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond.
Inspiration (1949, 11’, couleur)
Hommage lyrique aux maîtres verriers de Bohème.Un jeune artiste verrier travaille à la conception de nouveaux personnages Peinant à trouver l’inspiration, il s’accoude à sa fenêtre, rêveur : à l’intérieur d’une goutte d’eau se joue un drame féérique dont les héros sont Pierrot et Colombine.
Plus d’informations :http://www.malavidafilms.com/cinema/lamagiekarelzeman
http://cinema.dsden80.ac-amiens.fr/092-la-magie-karel-zeman.html
Avril :
Duos de choc
Programme de 4 courts métrages
Deux amis
Natalia Chernysheva, France, animation, 2014, 4 minutes, couleur
Deux amis, une chenille et un têtard, grandissent dans deux environnements différents.
Pour aller plus loin : Après le phénoménal succès de Flocon de neige, distribué en salles au sein du programme Bon voyage, Dimitri !, la jeune artiste russe Natalia Chernysheva, étudiante à La Poudrière, confirme les espoirs placés en elle à travers une nouvelle petite perle d’animation à l’esthétique traditionnelle et moderne à la fois.
L’amitié inattendue entre une chenille et un têtard s’y voit scellée, le second sauvant la vie de la première alors qu’un échassier prédateur la convoite. Dénuée de dialogues et sur un schéma dans la lignée de la riche histoire du cartoon, la fable est intelligible dès le plus jeune âge, mettant naturellement en jeu, avec ces deux personnages, la notion de métamorphose. Et malgré sa durée réduite, la narration parvient à ménager une rupture et introduire une note d’humour férocement affirmée puisque, fort légitimement, les deux amis, désormais grenouille et papillon, ne correspondant plus à leur aspect précédent et ne se reconnaissent plus ! L’univers graphique et la composition inspirée de Yan Volsy, collaborateur régulier de Folimage, ont eu tôt fait de ce Deux amis déjà un classique de l’animation contemporaine à destination des spectateurs en herbe.
Doggone tired
Tex Avery, Etats Unis, animation, 1949, 7 minutes, couleur
Tout le génie de Tex Avery dans ce cartoon où un petit lapin t ent e par tous les moyens de garder un chien de chasse éveillé. Ainsi le lendemain il ne sera pas en forme pour la chasse.
Charlot à la plage
Charles Chaplin, Etats Unis, 1915, 13 minutes, noir et blanc
Seconde comédie en une bobine tournée par Chaplin pour Essanay, *Charlot à la plage* fut tournée à Ocean Front Walk et sur le Abott Kinney Pier à Venice, Californie, en une journée. Cette improvisation donne à Chaplin l’occasion d’essayer pour la première fois à l’écran le gag de la puce qu’il développera bien plus tard dans *Les Feux de la rampe* (*Limelight*, 1952).
Le Petit Bonhomme de Poche
Ana Chubinidze, France, animation, 2017, 7 minutes
Un petit bonhomme vit dans une valise, sur le trottoir d’une grande ville. Il est plein de joie de vivre et a le courage de porter un regard neuf et curieux sur tout ce qui l’entoure. Il invente des tas d’objets pour le plaisir. Et surtout, il adore lire ! Mais, par sa très petite taille, son existence se révèle pleine de dangers : à tout moment, un passant peut le piétiner sans même le remarquer. Bien qu’il se soit lié d’amitié avec un oiseau, il se sent parfois seul car il n’a personne à qui parler… Un jour d’orage, il croise la route d’un vieil aveugle et se faufile dans la poche de son manteau.
Qui s’assemble ne se ressemble pas toujours ! Ces quatre histoires joyeuses, malicieuses et tendres mettent en scène deux personnages que rien ne prédestinait à faire équipe. Entre l’amitié d’un têtard et d’une chenille, un lapin qui taquine un chien de chasse, un Charlot charmant les femmes de ses amis et un petit bonhomme chamboulé par le passage d’un géant aveugle, chacun fait un pas de côté pour accomplir bien souvent l’impossible ensemble.
La séance de cinéma est une expérience unique car elle est une expérience collective. Elle implique, en plus de la rencontre avec des œuvres, les films, la rencontre avec une expérience, celle de la salle de cinéma. C’est cette double expérience qui fait la singularité de l’expérience cinématographique et qu’il faut prendre en compte et questionner dans la création d’un nouveau dispositif vers les plus petits. Découvrir le cinéma n’est pas la même chose que découvrir les films, et un dispositif national doit se pencher sur ces problématiques. Veut-on que les enfants voient des films ou veut-on que les enfants aillent au cinéma ? Veut-on que les enfants acquièrent une culture ou veut-on qu’ils acquièrent une pratique culturelle?
Passeurs d’images (coordination nationale) et l’Institut Jean Vigo souhaitent que les deux se fassent conjointement, et que l’un soit indissociable de l’autre.