Retrouvez nos rendez-vous du mardi et du jeudi à 19h, salle Marcel Oms. Il n’y a plus de jauge mais nous demandons le pass sanitaire à l’entrée.

Hommage à Jean-François Stévenin

Acteur/réalisateur, Jean-François Stévenin aura marqué durablement le cinéma d’auteur français des années 70 jusqu’à sa disparition durant l’été 2021.

Celui qui avait commencé sa carrière en tournant avec Rivette et Truffaut était devenu un second rôle très prisé du cinéma français. Il est par la suite passé de l’autre côté de la caméra en réalisant trois films considérés comme cultes : Passe montagne, Double messieurs et Mischka

Acteur prolifique, on a vu Jean-François Stévenin dans des films aussi éclectiques que L’Argent de poche de François Truffaut, Une chambre en ville de Jacques Demy ou Le Pacte des loups de Christophe Gans. Né dans le Jura en 1944, cet ancien étudiant à HEC, au parcours romanesque et buissonnier, découvre les plateaux de cinéma lors d’un stage à Cuba. En 1968, il devient assistant d’Alain Cavalier sur le tournage de La Chamade. « Pendant dix ans, j’étais assistant, je n’avais jamais pensé à jouer. (…) Et dans +Out One+, de Jacques Rivette, où Juliet Berto avait dit : « C’est drôle, l’assistant ressemble à Brando, pourquoi il ne jouerait pas Marlon ? » La scène a été gardée au montage ».

Il devient rapidement une figure familière du cinéma français. Dans les années 1980, il tourne sous la direction de Jean-Luc Godard (Passion), Bertrand Blier (Notre histoire), Catherine Breillat (36 Fillette) ou encore Patricia Mazuy avec Peaux de vache, n’hésitant pas a alterner les tournages avec des cinéastes confirmés et ceux avec de jeunes cinéastes en devenir comme Lam Lê, Patricia Mazuy, Eric Rochant, Pierre Salvadori, Laetitia Masson et bien d’autres encore. 

Son travail de cinéaste lui vaudra en 2018 un prix Jean Vigo d’honneur qui lui a été remis par Agnès Varda. Cette récompense distingue l’indépendance d’esprit, la qualité et l’originalité. Ses films, où la nature est très présente, sont marqués par le cinéma de Cassavetes.

Mardi 2 novembre à 19h

Double messieurs

Jean-François STÉVENIN
France, 1986, 1h30 (Num.)
Int : Carole Bouquet, Yves Afonso, Jean-François Stévenin

François a 40 ans et une vie sans histoire. Une femme, une fille et un bon boulot. Un jour, il découvre Léo, son ancien copain de colonie de vacances, sur la couverture d’un roman policier. Ensemble, ils ont beaucoup joué avec le feu, et avec l’autre, « le Kuntch », leur souffre-douleur d’alors… François cherche Léo, vieux gamin surexcité. Leur vient alors l’idée de retrouver Kuntch…

Le cinéma de Stévenin est un cinéma qui prend les chemins de traverse, hors de tout circuit, hors des formules toutes faites.

Mardi 9 novembre à 19h

Peaux de vaches

Patricia MAZUY
France, 1989, 1h30 (Num.)
Int : Jean-François Stévenin, Sandrine Bonnaire, Jacques Spiesser

Ivres, les frères Roland et Gérard Malard mettent le feu à la ferme du second, provoquant la mort d’un vagabond. Dix ans plus tard, Roland revient chez Gérard, bouleversant sa nouvelle vie…

Une belle restauration ramène sur les écrans ce film. Il ne faut pas le rater, le recul n’ayant fait que renforcer sa nouveauté, sa posture revêche, sa promesse encore vive. Jamais, en tout cas, n’avait-on vu la campagne française filmée avec une telle poigne, des personnages dotés d’une telle capacité de folie.

Jeudi 4 novembre à 19h

En prélude à Confrontation 56 :

Notre mémoire nous appartient

Rami FARAH & Signe Byrge SØRENSEN
Syrie/Danemark/France/Palestine, 2021, 1h33 (Num.)

En présence du réalisateur Rami Farah, de la productrice Lyana Saleh et l’historien Alain Zind

Yadan, Odai et Rani sont réunis par Rami sur la scène d’une grande salle de spectacle. Ces trois Syriens exilés viennent de Deraa, l’épicentre de la contestation contre le régime de Bachar el-Assad. Rami projette sur grand écran les films qu’ils ont clandestinement tournés presque dix auparavant. Comment peut-on survivre à toute cette violence ? Par l’oubli ou la mémoire ?

Avant-première en partenariat avec La Cinémathèque du Documentaire et ARTE.

Vendredi 12 novembre à 19h

Ani-maux

Sylvère PETIT
France, 2017, 52’ (Num.)

Sylvère Petit nous plonge dans le quotidien des patients d’une clinique vétérinaire. Son parti pris original est de se positionner – et nous avec – à hauteur des animaux.

Projection-débat organisée par OIKOS- l’atelier d’écopoétique, d’écocritique et d’écoanthropologie du CRESEM (UPVD) en présence du réalisateur du film documentaire et d’Anne Simon, spécialiste de zoopoétique, Directrice de Recherche au CNRS et du programme “ANIMOTS.”

Mardi 16 novembre à 19h

Tombe les filles et tais-toi
(Play it again, Sam)
Herbert ROSS
USA, 1972,1h28 (Num.)
Int : Woody Allen, Diane Keaton, Tony Roberts, Susan Anspach

Allan Felix vient juste de divorcer. Ses deux amis, Linda et Dick, essaient de le convaincre de trouver quelqu’un avec qui sortir. Il est d’accord et reçoit des conseils dans ce sens de la part du fantôme de Humphrey Bogart, que seul Allan peut voir et entendre. 

Un petit bijou de comédie piquante, à mi-chemin entre le burlesque des débuts de Woody et l’humour empreint de gravité d’Allen. Bref, une pépite de trouvailles visuelles, de répliques-cultes et de réflexions irrésistibles sur les rapports hommes-femmes. 

Jeudi 18 novembre à 14h30 – Ciné Cercle, entrée réservée aux adhérents de l’Institut Jean Vigo et du Cercle Rigaud

Les frères Morozov, mécènes et collectionneurs

Elisabeth KAPNITZ
France, 2021, 52’ (Num.)

La collection Morozov et le destin des grands mécènes de cet « âge d’argent » qui fut une période exceptionnelle dans l’histoire des arts en Russie.

Ce film suit l’itinéraire de l’une des plus prestigieuses collections de tableaux impressionnistes et postimpressionnistes français, réunie par deux industriels russes avant la révolution bolchévique de 1917, puis nationalisée par Lénine, avant d’être divisée entre les musées de Moscou et de Leningrad, et enfin disparaître pendant cinquante ans.

Jeudi 18 novembre à 19h

Le Diable en boîte
(The Stunt Man)
Richard RUSH
USA, 1980, 2h11 (Num.)
Int : Peter O’Toole, Steve Railsback, Barbara Hershey

Cameron, un vétéran du Vietnam, est recherché par la police. Avec la complicité du réalisateur Eli Cross, il devient son cascadeur au sein de son équipe de tournage. Eli lui fait prendre de plus en plus de risques dans les scènes d’action. Cameron est persuadé que celui-ci veut filmer sa mort…

« Ce qui me plaisait c’était l’idée du fugitif qui se cache dans une équipe de cinéma. Il devient cascadeur et perd son identité. C’est une irrésistible métaphore sur la vie que nous menons tous. » Richard Rush

Samedi 20 novembre à 10h • Médiathèque de Perpignan

En prélude à Confrontation : conférence sur les pandémies au cinéma

Conférence de Julien Ortéga autour de livre Pandémies au cinéma (Édit. L’Harmattan)

Depuis les premiers pas du cinéma jusqu’à nos jours, les Hommes ont toujours cherché à se faire peur. Monstres, virus mortel, invasions extraterrestres ou bien confinement, tous les moyens sont bons pour susciter la panique. Par l’entremise du 7e art, les craintes de l’un deviennent alors des peurs communes.

La conférence sera suivie d’une dédicace du livre

Julien Ortéga est Docteur en Littérature générale et comparée. Ses recherches sont consacrées aux rapports étroits entre les littératures européennes et américaines de la première moitié du XXe siècle. Son domaine d’étude permet également de mettre en relation les influences politiques, musicales et esthétiques des civilisations modernes.

Du 23 au 28 novembre, place au Festival Confrontation, au cinéma Castillet !

Jeudi 2 décembre à 19h

Les Saints innocents
(Los santos Inocentes)
Mario CAMUS
Espagne, 1984, 1h48 (Num.)
Int : Francisco Rabal, Alfredo Landa, Terele Pavez, Maribel Martin

Dans les années soixante, durant le franquisme, une famille de paysans espagnols vit sous la tutelle d’un puissant propriétaire terrien. Cette vie de perdants, cette famille l’assume avec calme et résignation. Un fait anodin va troubler le cours normal de cette triste vie.

Très belle adaptation du roman de Miguel Delibes où Mario Camus dépeint remarquablement l’abaissement d’une famille de métayers vivant dans la plus extrême pauvreté et traités comme des objets d’usage par leurs employeurs, patrons de droit divin.

Mardi 7 décembre à 19h

La Dame de pique 

Fedor OZEP
France, 1937, 1h37  (35 mm)
d’après Alexandre Pouchkine
Int : Pierre Blanchar, André Luguet, Marguerite Moreno

En 1835, en Russie, un jeune officier, Hermann, tente d’arracher à la comtesse Tomski, surnommée la Dame de pique, son secret qui la fait gagner aux cartes. Effrayée par la menace, elle meurt subitement ce qui rend fou l’officier.

Le cinéma français des années 30 a souvent succombé à l’attrait des histoires russes. Cette belle adaptation de Pouchkine est due au réalisateur Fedor Ozep, né à Moscou, donc bien placé pour installer une atmosphère russe crédible.

En partenariat avec le Théâtre de l’Archipel à l’occasion du spectacle Onéguine

Copie provenant des collections du CNC Patrimoine

Jeudi 9 décembre à 19h

INVITEE : La réalisatrice Claire Angelini

À l’occasion de la présentation de l’ouvrage Mémoire des lieux et écriture cinématographique sous la direction de François Amy de la Bretèque et Jean-Philippe Trias

Au temps des autres

Claire ANGELINI
France, 2020, 2h03 (Num.)

À Bibracte, quand des vivants retrouvent dans la montagne des bribes de notre humanité antérieure, d’autres dans la plaine laissent derrière eux des restes indéchiffrables. Chercher à comprendre ces traces, c’est découvrir le sens de la présence d’étrangers dans le sud du Morvan, où ils ont constitué au XXe siècle une main-d’œuvre exploitable. En retrouvant cette mémoire des lieux et des êtres, le film fait alors surgir une autre histoire, qui par le cinéma, devient un acte de résistance. 

Claire Angelini est une cinéaste française, artiste et historienne de l’art. Son travail explore par l’installation, le cinéma, la photographie et le dessin, les relations politiques entre l’art et l’histoire. Archéologue du présent, sa recherche artistique résulte souvent de la création d’une narration historique axée sur la problématique du territoire.

Mardi 14 décembre à 18h

Immortel Lupin : Conférence à 18h et Film à 19h :

18 : Conférence Immortel Lupin par Didier Roth-Bettoni, auteur de Arsène Lupin : l’enquête pour tout savoir sur le gentleman cambrioleur (Édit. Privat)

Outre la série Netflix, le personnage d’Arsène Lupin a été le sujet de nombreuses adaptations au cinéma. Immortel Lupin se propose de montrer comment du roman aux séries en passant par films et BD, Lupin ne cesse de se réinventer à chaque époque

La conférence sera suivie d’une dédicace du livre

Didier Roth-Bettoni est journaliste et historien du cinéma, il a collaboré à de nombreux titres de la presse culturelle et a écrit plusieurs livres sur l’homosexualité au cinéma ; Cannes, l’album culte ; Les Pages noires des méchants, ainsi que le Grand Livre des faits divers. Il est également auteur et producteur de documentaires pour France Culture

19h

Les aventures d’Arsène Lupin

Jacques BECKER, France, 1957, 1h44 (Num.)

Int : Robert Lamoureux, Liselotte Pulver, Daniel Ceccaldi

À l’occasion d’un bal, et se faisant passer pour un diplomate italien, Arsène Lupin s’empare de deux toiles de maître chez le président du Conseil. Après s’être débarrassé de ses complices, le célèbre cambrioleur rentre à Paris et organise le vol de plusieurs bijoux qu’il prétend vouloir offrir à sa fille.

Robert Lamoureux est sûrement le meilleur Lupin cinématographique, fidèle à l’esprit mondain, espiègle et séducteur du personnage, plongé dans des histoires remplies de trésors, de voyages et d’énigmes.

Jeudi 16 décembre à 19h

Moulin Rouge

John HUSTON, USA, 1952, 1h59 (Num.)

Int : José Ferrer, Suzanne Flon, Zsa-Zsa Gabor, Christopher Lee

À Paris, à la fin du XIXe siècle, le peintre Henri de Toulouse-Lautrec, à cause de sa difformité, noie son mal de vivre dans l’alcool et en compagnie des filles légères de Montmartre. Il devient un client assidu du Moulin Rouge dont il va exécuter, sans le savoir et pour la postérité, les portraits de quelques artistes qui deviendront les figures emblématiques d’un cabaret mythique…

José Ferrer, qui incarne Lautrec de manière saisissante, va donner au film une sensibilité toute particulière.

  • Une autre projection réservée aux adhérents de l’Institut Jean Vigo et du Cercle Rigaud est programmée à 14h30

Tarifs

                                                                                      normal     réduit *
La séance………………………………………………….…..6€……….4,50€
Carte 3 films……………………………………………..….15€
Carnet 10 films………………………………………….….45€……….35€
Pass complet adhérents
(adhésion+Saison)….….85€……….60€

Carte d’adhérent………………………………………….30€……….20€

Billetterie en ligne sur notre site.

La carte d’adhérent à l’Institut Jean Vigo donne droit :

  • à l’acquisition des Pass complets à la Saison, Confrontation et au tarif réduit sur les carnets de la Saison cinéma.
  • à l’accès à la Médiathèque de l’Institut Jean Vigo
  • à l’entrée aux séances du Colloque
  • aux numéros de la Revue Archives publiés pendant la saison.

* Etudiants de moins de 27 ans, chômeurs, bénéficiaires des minima sociaux (sur présentation d’un justificatif) et membres du Comité des Oeuvres Sociales de la Ville de Perpignan.
Tarif Pass’Culture 3 €, à retirer au kiosque Pass’Culture de l’Université de Perpignan.

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