Description de l'évènement
One, two, three
Billy WILDER, USA, 1961, 1h48
Sc. : B. Wilder, I. A. L. Diamond, d’après F. Molnar.
Int. : James Cagney, Horst Buchholz, Pamela Tiffin, Arlene Francis…
Un, deux, trois, tourné en 1961 par Billy Wilder auquel on doit quelques-unes des plus brillantes comédies américaines, est avec Ninotchka de Lubitsch la satire la plus divertissante qui soit sur la guerre froide. À Berlin, juste avant l’édification du fameux mur, un représentant de Coca-Cola cherche à conclure un contrat commercial avec les soviétiques. Il doit aussi veiller sur la fille des patrons de la firme qui est tombée amoureuse d’un jeune communiste convaincu et songe même à s’établir avec lui en Union soviétique. Catastrophe, d’autant plus que les parents de la jeune fille s’annoncent à Berlin à ce moment-là. Comment sortir de cet imbroglio amoureux et économique dans l’urgence de la situation ? C’est là où le talent de Billy Wilder fait merveille et où cette farce grinçante menée à un train d’enfer révèle aussi toutes les ambiguïtés, toutes les compromissions et toutes les hypocrisies des tours de passe-passe qui se jouent entre l’Est et l’Ouest. Cette comédie, l’une des plus folles et des plus étincelantes de Billy Wilder, doit beaucoup à sa mise en scène et aux dialogues époustouflants ainsi qu’à la prestation de James Cagney, géniale et complètement survoltée. Disons-le carrément, ce film féroce et hallucinant est un chef d’œuvre pourtant ignoré à sa sortie. Aussi ne boudons pas notre plaisir face à cette satire corrosive et débridée.
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