Description de l'évènement
Akira KUROSAWA, Japon, 1950, 1h28
Sc.: Ryunosuke Akutagawa, Akira Kurosawa.
Int.: Toshiro Mifune, Machiko Kyo, Masayuki Mori…
Rashomon, Lion d’or à Venise en 1951, marque l’arrivée spectaculaire du cinéma japonais dans une Europe qui, jusqu ‘alors l’ignorait : tout un univers fascinant à explorer !
Le scénario est construit à partir de deux nouvelles d’un auteur japonais à la carrière éblouissante et brève, Ryonosuke Akutagawa. A l’une, Kurosawa emprunte son cadre – la porte de Rasho –, à l’autre sa substance narrative, d’essence tragique car il y a un viol et un assassinat. Le coupable ou présumé tel est arrêté. A son procès se succèdent différents témoins, aux récits discordants… Lequel faut-il croire ? A chaque témoignage son flash-back. Construction simple pourrait-on croire mais la diversité des récits, leur étrangeté parfois, déroutent et captivent le spectateur plongé dans une époque lointaine et obscure et dans le cadre naturel de la forêt vierge. Dans sa première collaboration avec Kurosawa, Kazuo Miyagawa, très grand chef-opéateur, réalise de superbes images, bravant certaines conventions.
La visée du film est morale, et cela même si quelque vérité se dégage à la fin : Kurosawa veut dénoncer « les pathétiques illusions que le moi se forge sur lui-même ». Mais il y a sûrement bien d’autres leçons à tirer de ce chef-d’œuvre, et du plaisir.
Hommage à Akira Kurosawa pour le centième anniversaire de sa naissance
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