Szegenylegenyek

Miklós JANCSÓ, Hongrie, 1965, 1h25

Budapest, 1869. En ces temps de disette, les crimes et les vols se multiplient. Le peuple, accablé par un pouvoir impitoyable, chante encore la rébellion des sans-espoir, qui ont défié l’autorité en participant à l’insurrection de 1848. Les derniers partisans, devenus brigands, sont pourchassés. L’action prend place dans un fortin isolé où sont regroupés des paysans soupçonnés de faire partie des « sans-espoir ».
Ce drame de guerre raconte la manipulation psychologique exercée sur les prisonniers qui, de chantages en fausses promesses, sont montés les uns contre les autres. Résignés, ils sont poussés à tuer et à renoncer à leurs principes dans l’espoir d’une libération. De faux espoirs qui les transforment bientôt en sans-espoir.

Glaçante parabole sur les mécanismes du pouvoir et de la délation, Les Sans-espoir est un film prépondérant dans l’œuvre de Miklós Jancsó, sur le double plan idéologique et artistique. Sa mise en scène sèche et sans musique, sans effets superflus, laisse toute sa place au propos politique. Le film fut un grand succès public, dépassant le million d’entrées à sa sortie en Hongrie.
« Les Sans Espoir est l’illustration d’une tragédie nationale en même temps qu’une critique de l’Histoire et sous son apparente froideur, une brûlante introspection nationale. » Positif, 1967

Sc. : Gyula Hernádi ; Image : Tomás Somló
Int : János Görbe, Zoltán Latinovits, Tibor Molnár, Gábor Agárdy…

La projection sera suivie des traditionnelles soupe à l’oignon et galette des rois.