Description de l'évènement
Uccellacci e uccellini)
Pier Paolo PASOLINI, Italie, 1966, 1h40
Sc.: Pier Paolo Pasolini. Int.: Toto, Ninetto Davoli…
Œuvre vulnérable, délicate et réservée, « elle ne ressemble pas à mes films précédents ni à aucun autre film ». Une fable avec un sens caché. Un conte avec la série d’épreuves que les héros doivent surmonter mais sans la récompense ! Histoire sans fin comme dans le conte picaresque où le film s’enracine. La rue et deux pauvres diables ballottés au hasard de rencontres dans le temps et dans l’espace. Mais ce picaresque n’est ni apologue ni illustration baroque du “gran teatro del mundo”. Pasolini met en images la remise en cause des utopies, le scandale du Tiers Monde, l’émergence de la Chine et la religiosité franciscaine qui imprègne si fortement l’Italie et si peu Rome. Le bon corbeau dit : « Je ne pleure pas sur la fin de mes idées car quelqu’un viendra certainement relever mon drapeau et le porter en avant ! C’est sur moi-même que je pleure ».
En prime le couple Toto et Ninetto Davoli : « un Stadivarius et un petit fifre ; mais quel beau petit concerto !» Note qui doit beaucoup à Pasolini cité entre guillements…
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