Description de l'évènement
Mahamat-Saleh HAROUN
France/Belgique/Tchad/Autriche, 2006, 1h35
Int.: Ali Bacha Barkaï, Youssouf Djaoro, Aziza Hisseine, Djibril Ibrahim…
Tchad, 2006. Le gouvernement a accordé l’amnistie à tous les criminels de guerre. Atim, 16 ans, reçoit un revolver des mains de son grand-père pour aller retrouver l’homme qui a tué son père. Il quitte son village et part à la recherche d’un homme qu’il ne connaît pas avec la ferme intention de le tuer…
Daratt, saison sèche n’est pas une fable, c’est un film qui interroge le présent d’un pays marqué dans sa chair par des années de guerre civile. Il s’agit pour le cinéaste de filmer le paysage dévasté après la tempête et dans le même temps, comme il le dit, « la vie obstinément à l’œuvre dans les champs de ruines et de cendres ». Comment envisager l’avenir alors que l’on reçoit – à l’instar d’Atim et son revolver – la mort en héritage ?
Après Bye bye Africa, deux fois primé au festival de Venise, le réalisateur tchadien – auteur depuis de L’Homme qui crie – nous livre avec Daratt un film qui pose la question du pardon avec une extrême sensibilité. Il souligne l’impunité, source d’un incommensurable désir de vengeance qui peut vaciller, parfois, pour laisser place au seul désir de justice.
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