Description de l'évènement
Seishun zankoku monogatari
Nagisa Oshima, Japon, 1960, 1h36
Sc. : N. Oshima.
Int. : Yusuke Kawazu, Miyuki Kuwano, Yoshiko Kuga, Fumio Watanabe…
Oshima qui fut l’un des chefs de file de la “nouvelle vague” du cinéma japonais filme les errances criminelles d’un couple de jeunes gens dans le Japon industrialisé des années 60: Makoto et Kyoshi ont imaginé un plan leur permettant d’extorquer de l’argent aux automobilistes qui prennent la jeune fille à bord de leur voiture. Provoquer quitte à scandaliser, traiter crûment des faits de société ou des thèmes tabous, aborder la politique et le sexe, autant de pavés sur les écrans nippons. En 1960, Contes cruels de la jeunesse est le deuxième film du réalisateur. Il a 28 ans et enrage contre les studios qui occultent la réalité du Japon contemporain. Cette hargne est immédiatement perceptible à travers des partis pris esthétiques radicaux. Résultat : un climat oppressant et des scènes surprenantes de beauté tranchante qui répondent à la cruauté des situations. Oshima est déjà hanté par la douleur qui ne cessera de hanter toute son œuvre. Et si ce film bouillonnant, parfois nostalgique, peut mettre mal à l’aise, c’est qu’il ressemble au cri d’alarme d’une jeunesse sans espoir.
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