Description de l'évènement
David LYNCH, États-Unis, 1986, 2h
Sc. : D. Lynch.
Int.: Kyle Maclachlan, Isabella Rossellini, Dennis Hopper, Laura Dern…
Blue Velvet débute dans un univers paré des charmes du bucolique, parmi les chants d’oiseau – sans oublier l’insupportablement suave mélodie à laquelle le film emprunte son titre –, au milieu des verts gazons, pour nous emmener très vite, alors que nous venons déjà d’être témoins d’une dramatique perte de conscience, au fil d’un travelling errant au ras de l’herbe, dans un sombre univers, dans un monde peuplé de cauchemars bel et bien incarnés. En effet, à la marge de ce monde propre, lisse, sans souillure, il existe un lieu où se déploient toutes sortes de vices et de perversions. Et nous les découvrons à travers le regard fasciné, peut-être voyeuriste, d’un jeune homme, Jeffrey, qui ignorait jusqu’alors l’existence du Mal.
Les figures exposées de cet univers ainsi dévoilé sont la chanteuse de cabaret interprétée par Isabella Rossellini et le personnage à la Jérôme Bosch – peintre souvent cité par les critiques pour évoquer le film – que joue Dennis Hopper.(il porte d’ailleurs le nom de Frank Booth…). Quant à Jeffrey, tout au long du film, nous le suivons dans son périple, à la fois baudelairien et hitchcockien, selon l’heureuse formule de Jean-Luc Douin.
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