Jeudi 29 mars à 18h30 :
Leçon de cinéma d’Arthur Harari
Diamant noir n’est pas un film français classique. Film poisseux tourné en Belgique sous perfusion américaine (Coppola, De Palma, Cassavetes…) ce n’est pas à priori un costume taillé pour Arthur Harari, qui sévit en marge d’une génération de jeune cinéma d’auteur marquée, surtout, par la figure tutélaire de Maurice Pialat. Harare reconnaît avoir “pioché un peu partout” : Shakespeare, la mythologie, les Hauts de Hurlevent, les mélos de Douglas Sirk. “L’ambiguïté et le double fond m’intéressent, les personnages doivent receler une part de paradoxe pour échapper à une vision transparente, univoque.” Pour cette leçon de cinéma, Arthur Harari nous parle, à partir d’extraits, de ses influences, de sa façon de travailler et de sa place dans le jeune cinéma français.
Né à Paris en 1981, Arthur Harari a fait des études de cinéma à l’Université. Il réalise plusieurs courts et moyens métrages, dont La Main sur la gueule en 2007, qui a reçu de nombreuses récompenses dont le Grand Prix du Festival de Brive et le Lutin du meilleur court métrage. Il est occasionnellement acteur (La bataille de Solférino de Justine Triet en 2013), et a réalisé son premier long métrage en 2016, Diamant noir. Grand admirateur de Pialat, Arthur Harari partage avec le cinéaste d’À nos amours un goût pour les rapports familiaux conflictuels, l’âpreté des sentiments, et d’évidentes qualités pour dégoter et diriger des tronches rarement vues dans le cinéma français.
19h30 : Diamant noir, Arthur HARARI, France/Belgique, 2016, 1h55
Int : Niels Schneider, August Diehl, Hans-Peter Cloos…
Pier Ulmann vivote à Paris, entre chantiers et larcins qu’il commet pour le compte de Rachid. Son histoire le rattrape le jour où son père est retrouvé mort dans la rue, après une longue déchéance. Mouton noir d’une riche famille de diamantaires basée à Anvers, il ne lui laisse rien, à part l’histoire de son bannissement par les Ulmann et une soif amère de vengeance.
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