C’est avec un très grand plaisir que nous programmons ce film : cette pépite du cinéma, narration fabriquée par le montage d’extraits d’autres films, hommage d’un amoureux de l’image, n’a été que trop peu montrée en salle.

Ne croyez surtout pas que je hurle

Frank BEAUVAIS
France, 2019, 1h15 (Num.)

À la suite d’une rupture amoureuse, Frank Beauvais comble le vide laissé en engloutissant une quantité impressionnante de films. Touché par les actualités de la société française, des attentats à Nuit Debout, lui qui vit reclus dans sa maison de campagne observe et ressent le monde à travers son écran. Il décide alors de se lancer dans la fabrication d’un film de found footage qui serait la projection fragmentaire et composite de sa vision du monde et de la foule d’émotions qui le traversent.

Film présenté par Guy-Claude Marie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le film sera précédé par le rendu de la résidence d’artiste :

Rendu de résidence d’artiste

Grâce au soutien du CNC, l’Institut Jean Vigo accueille cette année deux artistes en résidence. Le premier, Aurelio Cárdenas, vient de donner le point final à son année passée à travailler sur les films de nos collections « Mémoire filmique ».

Mardi 11 février prochain, il présentera son travail : « Symphonie anachronique en quatre mouvements »

Aurelio : « Ce projet naît d’abord d’un désir formel et expérimental. Celui de filmer diverses scènes en Occitanie avec des supports désuets (Super 8, VHS-C) et modernes (MiniDV, smartphones) et ensuite de confronter ces images contemporaines à celles du passé provenant de l’Institut Jean Vigo. Avec ce procédé, je ne souhaite pas réaliser un « avant / après » systématique, mais plutôt d’interroger ce qui constitue l’essence de l’image d’archive amateur (le grain, les couleurs fanées, le bougé, l’absence de son…) mais aussi son contenu (les mariages, les naissances, les portraits de famille, les paysages…). Ainsi, les images et les sons du présent se mélangeront à ceux du passé et cette confusion temporelle encouragera le spectateur à questionner son rapport à sa propre production d’archives (aujourd’hui nous sommes tous photographes et vidéastes) ainsi que la véracité ou non d’une image d’archive selon son contexte. 

Comment articuler ce flux d’images anachronique ? En associant mon histoire personnelle avec la région (enfance à Canet, retour il y a quelques années à Perpignan) j’ai construit un montage influencé par les films documentaires dits « symphoniques » des années 1920. Structurée en quatre mouvements distincts, chacun relatif à un âge de la vie, un espace particulier et un tempo musical propre (largo, presto, adagio etc), cette promenade dans les Pyrénées-Orientales évoquera les souvenirs épars et fragiles d’un vécu imaginaire qui, je l’espère, pourra résonner intimement en chaque spectateur.  »

Billetterie

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