CYCLE POLAR NORDIQUE
du mardi 21 janvier au jeudi 30 janvier, 4 grands films scandinaves !
En France comme ailleurs, les polars venus du froid connaissent un succès considérable. Les Mankell, Indriðason et autres Nesbø caracolent en tête des ventes comme, par exemple, la trilogie Millénium, du Suédois Stieg Larsson…
Derrière ces intrigues à la fois complexes et spectaculaires se profile une critique virulente, “Une société violente aux relents de racisme, hantée par son passé nazi : la littérature noire scandinave dépeint un mode de vie éloigné de la social-démocratie égalitaire vantée par les politiques”, avançait déjà en 2007 le quotidien Libération.
Le cinéma ne pouvait que se pencher sur ce phénomène. De Bo Widerberg qui, dès 1976, adapte une des enquêtes du commissaire Martin Beck (Un flic sur le toit), au désormais classique d’Arnaldur Indridason Jar City réalisé par Baltasar Kormákur ou encore, aux frontières du fantastique, le film Morse, adapté du roman Laisse-moi entrer de John Ajvide Lindqvist. Seul scénario original de la programmation, The Guilty n’en reste pas moins dans la lignée des autres films programmés, poussant jusqu’au bout l’idée du huis clos étouffant.
Mardi 21 janvier à 19h30 :
Jar City
Baltasar KORMÁKUR
Islande, 2008, 1h34 (35 mm)
Int.: Ingvar E. Sigurōsson, Ágústa E. Erlendsdóttir, Björn Hlynur…
Holberg, un vieux chauffeur de poids lourds, est assassiné dans un quartier délabré de Reykjavik. Le meurtre de cet homme apparemment sans histoires éveille la curiosité d’Erlendur, un inspecteur expérimenté et bourru auquel aucun détail n’échappe jamais. Au domicile de la victime, le policier met la main sur une vieille photo jaunie figurant la tombe d’une fillette enterrée trente ans plus tôt. Intrigué, l’inspecteur décide d’approfondir ses recherches. Erlendur découvre alors Jar City, une étrange collection de bocaux renfermant des organes vieux de plus de trois siècles, véritable base de données génétiques de la population islandaise…
Lorsqu’une simple affaire de meurtre réveille un scandale national, les conséquences peuvent s’avérer redoutables… C’est ce que met en lumière le film Jar City, adapté du bestseller éponyme d’Arnaldur Indriðason. Dans une atmosphère sombre et mélancolique, l’enquête avance du cauchemardesque au macabre. Par le biais de deux temporalités différentes, le réalisateur dépeint une vision amère de l’Islande et de ses habitants.
Jeudi 23 janvier à 19h30 :
Un flic sur le toit (Mannen på taket)
Bo WIDERBERG
Suède, 1976, 1h47 (Num.)
Int.: Carl-Gustaf Lindstedt, Sven Wollter, Thomas Hellberg…
Un homme a entrepris d’abattre systématiquement les policiers qui passeront à proximité de ses armes. Le commissaire Beck est chargé de l’enquête : il apparaît bientôt qu’un policier devient le principal suspect.
Ce film est l’un des plus célèbres du réalisateur suédois. Il plonge le spectateur au sein d’une institution policière suédoise dysfonctionnelle qui ne tarde
pas à se dévorer de l’intérieur. De meurtre en meurtre, la tension monte. Policier et criminel se confondent alors pour finalement ressembler à une mafia nationale dont on ne sait pas grand-chose de l’extérieur. Avec ce film Bo Widerberg fait une critique acerbe de l’institution policière, symptomatique de la société suédoise tout entière.
Mardi 28 janvier à 19h30 :
The Guilty (Den skyldige)
Gustav MÖLLER
Danemark, 2018, 1h28 (Num.)
Int.: Jakob Cedergren, Jakob Ulrik Lohmann, Laura Bro…
Le 112. La panique des personnes en danger au téléphone. La placidité du policier de l’autre côté de la ligne. Puis un appel qui diffère des autres, un kidnapping. Une localisation, puis le silence. The Guilty est ce film dont le suspense est mené d’une main de maître, où l’intuition et l’ingéniosité d’un policier seront ses seules armes pour ramener l’enfant à sa mère. Premier long métrage de Gustav Möller, jeune réalisateur danois, il fut à sa sortie salué à la fois par la critique et le public.
Jeudi 30 janvier à 19h30 :
Morse (Låt den rätte komma in)
Tomas ALFREDSON
Suède, 2009, 1h54 (Num.)
Int.: Kåre Hedebrant, Per Ragnar…
Adapté du bestseller Laisse-moi entrer d’Ajvide Lindqvist, le premier long métrage de Tomas Alfredson a été distingué dans des festivals pour sa photographie et sa réalisation.
Un petit garçon, Oskar, subit harcèlement et quolibets de la part des autres enfants. Sa solitude est rompue lorsqu’il rencontre une petite fille qui semble comprendre son mal-être, car elle aussi est différente, mais d’une tout autre manière. Une amitié indestructible lie les deux enfants alors qu’en ville des meurtres et des disparitions se multiplient…
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