Description
Editeur : Trabucaire – Institut Jean-Vigo ⎜Epuisé
Sous la direction de Michel Cadé, professeur d’Histoire contemporaine à l’Université de Perpignan Via Domitia et président de la Cinémathèque euro-régionale Institut Jean-Vigo, ont collaboré à l’ouvrage :
Floreal Pelato, Alfonso del Amo, María García Barquero, Grégory Tuban, Martine Camiade, François Amy de la Bretèque, Vicente Sánchez-Biosca, Kees Bakker, Jean Tena, Ángel Quintana.
Issu de la réflexion menée par quelques uns des participants à la rencontre-colloque organisée, du 30 janvier au 1er février 2009, à Perpignan par la Cinémathèque euro-régionale Institut Jean-Vigo autour des “”archives mouvantes””de la Retirada, cet ouvrage fait le point sur la représentation donnée par le cinéma de la plus grande migration forcée des années trente en Europe.
Accompagné du DVD de L’Exode d’un peuple de Louis Llech, film unique sur l’événement, dû au talent d’un amateur plus qu’éclairé, assorti d’une musique originale de Virgile Goller, il regroupe onze articles qui tous, par des biais divers, envisagent les images de la Retirada liées,directement ou indirectement au cinéma. Universitaires, journalistes, conservateurs de cinémathèques, des deux côtés de la frontière pyrénéenne, ont joins leurs efforts pour analyser des images qui jusqu’ici n’ont pas atteint au statut d’images de référence. C’est l’opacité relative d’un corpus finalement ignoré, jusqu’il y a peu, du public que les auteurs s’efforcent de percer, lui redonnant sa place parmi les images d’un XXe siècle de fer et de sang.
Au-delà de la diversité des apports des chacun, un horizon d’unité, le cinéma comme matériau de l’histoire, avec ses logiques propres et son explosif rapport au réel. Premières d’un long cortège ininterrompu, ces images de femmes et d’hommes, cadrées selon des modes divers, images en plan large ou rapproché, parfois volées à la censure déjà à l’œuvre, parfois tremblées parce que la caméra embarquée dans un véhidule manque d’assise ou que tout simplement la main de l’opérateur cesse d’être sûre au spectacle de la détresse, renvoient avec la violence des origines au flot qui encore s’écoule devant nous, sans cesse… Pour savoir comment elles furent tournées, pour ne pas oubllier…