Si le fanatisme est d’origine religieuse, il a pris aussi les formes de la raison politique. Les premières images qui viennent à l’esprit sont celles de terroristes, d’assassins d’hommes politiques ou chefs d’états. C’est aussi ceux que le cinéma a le plus représenté, se délectant d’intrigues policières à rebondissements multiples. Le premier terroriste évoqué ici est une femme, puisqu’il s’agit de Charlotte Corday assassinant Marat et le deuxième, l’assassin de Lincoln dans La fin de Lincoln. Ces deux pièces maîtresses de l’exposition sont des affiches rares de la première décennie du vingtième siècle qui prouvent que, dès ses débuts, le cinéma s’est intéressé à la geste politique violente. Les terroristes s’en prennent ensuite au régime tsariste dans Les possédés, prennent la forme de l’O.A.S dans Le combat dans l’île, assassinent les avocats anti-franquistes dans Les sept jours de Janvier, détournent des avions et préparent des attentats dans Raid sur Entebbe, Victoire à Entebbe et La petite fille au tambour. Enfin ils rêvent de se retirer du circuit dans La java des ombres.Le fanatisme politique c’est également les dérives de certains régimes étatiques qui choisissent des solutions extrêmes pour imposer leurs vues. Si l’Hitlérisme est sûrement la partie émergée de l’iceberg (Le dictateur, Kapò, La trêve) il ne faudrait pas oublier le régime Stalinien (Goulag), la Révolution Culturelle chinoise (Chine ma douleur), les Khmers Rouges (La déchirure) ou la dictature chilienne (Missing). Mais l’apanage du fanatisme n’est pas réservé aux régimes totalitaires. Les Etats-Unis en sont un bon exemple. Quelle merveilleuse démocratie en effet que celle où prospère le Ku Klux Klan (Mississipi Burning), la justice expéditive (La nuit des juges), le MacCarthysme (Une femme en péril) ou le délire sécuritaire lié à l’atome (Point Limite, Docteur Folamour). Heureusement cette nation possède la capacité de s’auto critiquer radicalement, leçon que devraient méditer bien d’autres cinématographies.Enfin vous trouverez dans l’exposition une déclinaison de films sur le personnage de Raspoutine qui a manisfestement fasciné les cinéastes. Une personnalité forte, étrange qui illustre les ambiguïtés entre le pouvoir et le religieux qui montre sûrement une frontière ténue entre fanatisme politique et fanatisme religieux. Un «fanatisme religieux» qui fait l’objet d’une autre exposition proposée par l’Institut Jean Vigo. Exposition conçue et réalisée par l’Institut Jean Vigo à partir de ses collections. Tarifs et conditions de location : Pour les tarifs de location et tout autre renseignement merci de prendre contact avec Laurent Ballester ou Jacques Verdier : Institut Jean Vigo L’exposition «Le fanatisme politique» consiste en 26 affiches entoilées. Voici, ci-dessous, les informations sur les films et les affiches représentés : Charlotte Corday
de Georges Dennola, France 1908 Dimension: 160×120 Graphiste: Jacques Faria Procédé d’impression: Lithographie La fin de Lincoln Les possédés Le combat dans l’île Les sept jours en janvier (Siete días de enero) Victoire à Entebbe (Victory at Entebbe) Raid sur Entebbe (Raid on Entebbe) La petite fille au tambour (The Little Drummer Girl) La java des ombres Le Dicateur (The Great Dictator) Kapò La trêve (La tregua) Missing Chine ma douleur (Niu-Peng) de Sijie Dai, Chine/France/Allemagne 1989 Dimension: 160×120 Graphiste: Lonstal Procédé d’impression: Offset La déchirure (The Killing Fields) Goulag (Gulag) J’ai tué Raspoutine Raspoutine Raspoutine le moine fou (Rasputin: The Mad Monk) Raspoutine l’agonie (Agoniya) Mississippi Burning Une femme en péril (The House on Caroll Street) La nuit des juges (The Star Chamber) Docteur Folamour (Dr. Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb) Docteur Folamour (Dr. Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb) Point Limite (Fail-Safe) |